Aujourd'hui, nous allons aborder brièvement un album que j'aime et que je déteste. Paradoxal ? Pas vraiment..
Cet album, c'est le second de Charles M'Bouss, alias MC Jean Gab1, connu pour son fameux morceau J't'emmerde, présent sur son premier album, Ma vie. Pourtant, qui a écouté cet opus sait qu'il ne s'agit certainement pas du meilleur titre. Bien d'autres morceaux surpassaient J't'emmerde (je pense notamment à Lettre à mes fleurs, Donjon, Enfants de la DDASS ou Paname). Passons outre les histoires de représailles rapologiques et compagnie, partie finalement la moins intéressante et la plus réductrice de l'histoire de cet artiste. Après moultes aventures d'ordre cinématographique, le P'tit Charles remet les pieds dans le plat en 2010. C'est donc la naissance du nouvel album de celui qui se dit "noir européanisé" que l'on se doit de célébrer : Seul.
Cet album est le fruit de son époque. A titre personnel, j'en déteste la forme (sur la majorité des titres en tout cas). La difficulté liée à l'écoute était donc d'outre-passer la question de la forme pour en évaluer le fond de la manière la plus objective possible. Une fois cet exercice mené à bien, l'intérêt de l'album s'en trouve fortement grandi.
Nous retrouvons donc l'univers de Gab1 pour la seconde fois. Toujours fidèle à lui-même, avec l'argot parigot comme marque de fabrique, l'emmerdeur nous livre une galette tout aussi personnelle que la précédente, contenant toutefois de nouvelles dimensions inexplorées auparavant : son intérêt pour l'Afrique, qu'il n'a pu découvrir qu'à 43 ans (Enfin), sa vision politique sur le plan national (La Marseillaise) et international (Le monde civilisé), ou tout simplement le partage musical de ses joies (Mon paradis). Après plusieurs écoutes, l'album m'est devenu de plus en plus agréable. Il va sans dire que certains apprécieront énormément la forme, les ambiances musicales, les vibrations électroniques agressives de Cabouche, l'empreinte dancehall de Paris Kingston.. Le fruit de son époque, je vous dis !
Le secret, pour apprécier cet album de rap, c'était justement de comprendre qu'il ne s'agit absolument pas d'un album de rap. Gab1 n'est pas un rappeur. Il est Gab1, l'artiste polyvalent, celui qui a judicieusement décidé de faire des médias son jouet plutôt que l'inverse, celui qui doit manger, celui qui préfère le cinéma à la musique, celui qui conçoit que tout n'est que gagne-pain, celui qui t'emmerde.
Brève et très incomplète biographie de l'artiste par Wikipédia
Cet album, c'est le second de Charles M'Bouss, alias MC Jean Gab1, connu pour son fameux morceau J't'emmerde, présent sur son premier album, Ma vie. Pourtant, qui a écouté cet opus sait qu'il ne s'agit certainement pas du meilleur titre. Bien d'autres morceaux surpassaient J't'emmerde (je pense notamment à Lettre à mes fleurs, Donjon, Enfants de la DDASS ou Paname). Passons outre les histoires de représailles rapologiques et compagnie, partie finalement la moins intéressante et la plus réductrice de l'histoire de cet artiste. Après moultes aventures d'ordre cinématographique, le P'tit Charles remet les pieds dans le plat en 2010. C'est donc la naissance du nouvel album de celui qui se dit "noir européanisé" que l'on se doit de célébrer : Seul.
Cet album est le fruit de son époque. A titre personnel, j'en déteste la forme (sur la majorité des titres en tout cas). La difficulté liée à l'écoute était donc d'outre-passer la question de la forme pour en évaluer le fond de la manière la plus objective possible. Une fois cet exercice mené à bien, l'intérêt de l'album s'en trouve fortement grandi.
Nous retrouvons donc l'univers de Gab1 pour la seconde fois. Toujours fidèle à lui-même, avec l'argot parigot comme marque de fabrique, l'emmerdeur nous livre une galette tout aussi personnelle que la précédente, contenant toutefois de nouvelles dimensions inexplorées auparavant : son intérêt pour l'Afrique, qu'il n'a pu découvrir qu'à 43 ans (Enfin), sa vision politique sur le plan national (La Marseillaise) et international (Le monde civilisé), ou tout simplement le partage musical de ses joies (Mon paradis). Après plusieurs écoutes, l'album m'est devenu de plus en plus agréable. Il va sans dire que certains apprécieront énormément la forme, les ambiances musicales, les vibrations électroniques agressives de Cabouche, l'empreinte dancehall de Paris Kingston.. Le fruit de son époque, je vous dis !
Le secret, pour apprécier cet album de rap, c'était justement de comprendre qu'il ne s'agit absolument pas d'un album de rap. Gab1 n'est pas un rappeur. Il est Gab1, l'artiste polyvalent, celui qui a judicieusement décidé de faire des médias son jouet plutôt que l'inverse, celui qui doit manger, celui qui préfère le cinéma à la musique, celui qui conçoit que tout n'est que gagne-pain, celui qui t'emmerde.
Brève et très incomplète biographie de l'artiste par Wikipédia
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J'avais bien aimé le premier opus (assez différent des productions de l'époque), et j'avais même bien aimé J't'emmerde :-)
RépondreSupprimerAlors, je vais essayer de mettre la main sur ce dernier album...
Merci ;-)
De rien ;)
RépondreSupprimerN'hésite pas à me donner ton avis, ça m'intéresse. J'ai pu voir qu'on pouvait te ranger dans la catégorie (méthode bien française ça) des "puristes". De plus, je voudrais découvrir s'il n'y a que moi qui ait l'impression que "Blablabla" était initialement calibrée pour le premier album.